Par Léma Garrot

Analyse incisive de la politique étrangère d’Emmanuel Macron en 2025 : entre ingratitude africaine, soumission à l’Algérie, et impuissance face au génocide palestinien, la France perd son rayonnement. Une critique sans concessions sur une diplomatie affaiblie par la crise intérieure.

Introduction

En ce début d’automne 2025, alors que les ombres des conflits mondiaux s’allongent sur l’Europe, la France d’Emmanuel Macron ressemble à un géant aux pieds d’argile. Promesses d'”autonomie stratégique” européennes et de “réarmement diplomatique” se heurtent à une réalité accablante : une politique étrangère marquée par la faiblesse, l’arrogance mal placée et une incapacité chronique à défendre les valeurs universelles. Face à un génocide en marche à Gaza, des ingratitudes supposées en Afrique et une soumission perçue vis-à-vis de l’Algérie, Macron n’incarne plus la grandeur gaullienne, mais un président isolé, prisonnier de sa propre crise intérieure. Cet article déconstruit cette dérive, en s’appuyant sur les faits récents qui exposent l’impuissance élyséenne.

Le Spectre du Génocide Palestinien : Une France Muette et Complice

Rien n’illustre mieux la faiblesse macronienne que sa posture face au Proche-Orient. En 2025, alors que les frappes israéliennes continuent de semer la mort – larguant des bombes de 500 tonnes sur des camps de réfugiés qualifiés de “frappes ciblées” –, la France reste figée dans une neutralité coupable. Macron, qui se targue d’une “initiative internationale” pour une conférence sur la Syrie, ferme les yeux sur le nettoyage ethnique en Palestine.

Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU, l’a martelé : “Il n’y a pas 75 ans depuis la Nakba. Ce sont 75 ans de la Nakba. C’est un génocide.” Des enfants sans pieds, des familles anéanties, des ambulances bloquées par des soldats – ces images, que je relaie quotidiennement, ne suscitent chez Macron qu’un silence assourdissant. Pire : en janvier 2025, lors de son discours aux ambassadeurs, il a salué une “transition syrienne” sans un mot pour Gaza, isolant Israël sans conviction et menaçant les accords d’Abraham sans alternative.

Où est la voix de la France, celle qui osa l’embargo sur l’Afrique du Sud apartheid ? Macron, en imposant unilatéralement ses “domaines réservés”, n’isole que Paris sur la scène internationale. Les Palestiniens errent sur leur terre martyrisée, condamnés à l’errance, et la France ? Elle applaudit mollement, préférant les tractations opaques aux sanctions fermes. Cette passivité n’est pas de la prudence ; c’est de la lâcheté, un abandon pur et simple du droit international que notre pays se vantait de porter.

L’Ingratitude Africaine : Arrogance Néocoloniale et Retrait Humiliant

Tournez-vous vers l’Afrique, et le tableau s’assombrit encore. En janvier 2025, Macron a osé déclarer devant ses ambassadeurs que les pays du Sahel avaient “oublié de dire merci” pour les interventions françaises contre le terrorisme. Une phrase qui pue l’arrogance coloniale, comme l’a dénoncé l’ex-ambassadeur français au Sénégal : “Cela apparaît comme extrêmement arrogant.” Le Tchad, à son tour, a fustigé cette “attitude méprisante”, rappelant les massacres oubliés comme celui de Bama au Nigeria, tardivement reconnu par le Quai d’Orsay.

Le retrait des troupes françaises du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad n’est pas un choix stratégique, mais une débâcle. Macron dénonce une “ingratitude” imaginaire, ignorant que ces nations rejettent un paternalisme qui a semé plus de chaos que de paix. Résultat : la France perd pied en Afrique, où la Russie et la Chine gagnent du terrain. Et que propose-t-il en 2025 ? Une “feuille de route” budgétaire qui sabre 4,3 % à l’action extérieure de l’État, tombant à 3,3 milliards d’euros, et 23 % à l’aide au développement. Réarmer la diplomatie ? Plutôt la désosser. Cette politique n’affaiblit pas seulement nos alliances ; elle humilie la France, la reléguant au rang de puissance has-been, incapable de transformer ses regrets en actes concrets.

Soumission à l’Algérie et Impuissance Face aux Géants : L’Europe en Otage

L’aveuglement culmine dans les relations avec l’Algérie. Jordan Bardella, non sans raison, accuse Macron de “faiblesse” et de “soumission” : en octobre 2025, la commémoration du pont de Bezons à Paris, avec l’ambassadeur français, est vue comme un genou à terre face à Alger. Des troubles diplomatiques persistants – doutes sur la “feuille de route bilatérale” émis par le ministre Barrot – et voilà la France qui mendie une réconciliation au lieu de l’imposer. Le Rassemblement National le martèle : cette politique de rapprochement avec les pays africains, particulièrement l’Algérie, est une capitulation qui mine notre souveraineté.

Pire, face aux “désordres du monde” – Ukraine en difficulté, retour de Trump qui promet un “règlement express” sans nous consulter, tensions en Syrie et Iran –, Macron fixe un cap flou. Il promet fidélité aux Kurdes et une “Syrie souveraine”, mais sans moyens ni leadership. Son “Europe de la défense” reste un mirage : critiqué par The Spectator pour ses ambitions qui “aggravent les divisions internes”, il laisse l’UE divisée, la France fragilisée par sa propre crise politique. Le budget 2025, non adopté faute de majorité, est le symbole : une diplomatie affamée, incapable de contrer l’affaiblissement des règles internationales qu’il déplore lui-même.

Conclusion : Vers une France Redevenue Souveraine

Emmanuel Macron n’est pas l’homme de la situation. Sa politique étrangère, censée incarner un “domaine réservé” présidentiel, n’est qu’un château de cartes : arrogante en Afrique, muette à Gaza, soumise en Méditerranée, impuissante face aux ouragans géopolitiques. En 2025, alors que le monde brûle – de l’Ukraine au Proche-Orient –, la France mérite mieux qu’un leader qui priorise les selfies diplomatiques sur l’action ferme.

Il est temps de redonner à notre nation sa voix : sanctions contre les génocidaires, partenariats égalitaires en Afrique, fermeté avec l’Algérie. Imaginez : le jour où la France hissera le drapeau palestinien à l’ONU, où elle investira massivement dans une diplomatie post-coloniale. Ce jour-là, nous saurons que la grandeur est revenue. Jusque-là, Macron reste le symbole d’une faiblesse qui nous coûte cher – en influence, en morale, en avenir.

Léna Garreau est une activiste et commentatrice engagée pour la justice internationale, avec un focus sur les droits palestiniens et les relations franco-africaines.

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